Plus généralement associé aux maladie, à la saleté et la mort dans l’inconscient collectif, les bactéries et les micro-organismes sont pourtant indispensable à la vie qui se révèle être de grand allié, dans un monde toujours plus aseptisé. C’est un univers minuscule et invisible à l’œil nu, un monde vivant parallèle et grouillant, intra connecté à l’environnement et ces enjeux. Source de tout un imaginaire, à la réputation pas toujours positif et souvent méconnu, elle forment l’immense majorité du vivant dont l’organisme humain dont on sait aujourd’hui que le rapport de bactéries pour une cellule humaine est de 1:1, estimant le nombre de bactéries du corps humain à 3,8.1013, et le nombre de cellules humaines à 3,0.1013 (valeurs pour un homme de 70 kg et de 170 cm). Le but de cette démarche est d’enrichir notre vision du monde. Une plus sensible, et narrative qui donnent à reconnaitre l’intérêt des bactéries.
Référence
Gloire aux microbes – Marie Sarah Adenis
” Gloire aux microbes ! tente de contrecarrer la mauvaise réputation que les microbes ont auprès des humains. Certes, il y a bien quelques semeurs de trouble parmi eux. Mais l’immense majorité prodigue des trésors sans lesquels nous ne pourrions absolument pas vivre. Qu’on le veuille ou non, nous entretenons des relations extrêmement nombreuses et intimes avec les microbes : chaque être vivant a sa propre escorte de microbes, son propre microbiote. Ils façonnent les êtres et les relations. Ils sont à l’œuvre partout et leur puissance est colossale. ”
Dépaysages – Marie-Sarah Adenis
” Le confinement m’a poussée à me retrancher dans des espaces infiniment ténus, visibles à l’œil nu mais dont on ne peut que fantasmer la structure, la texture et les détails réels. C’est à cette échelle, à la frontière du visible que je me suis installée, faisant de cet espace mon terrain d’investigation pendant plusieurs mois. J’en ai rapporté les images qui suivent. Pour chaque spécimen, il a fallu des centaines, voire des milliers de clichés, que j’ai réunis, pour reconstituer ces entités, désormais gigantesques. C’est cet agrandissement, cet étourdissement du regard que je voulais atteindre. Autant que le dépaysement. Parce que la pandémie annule toute possibilité de déplacement sur la planète, c’est dans des mondes infimes qu’il nous faut désormais voyager. Vagabondages interstitiels, pélerinages à l’orée du visible, univers minuscules et randonnées escarpées pour nos yeux en déroute. “
Cartography of the human body – Sonja Bäumel
Protocole et captation de données
J’ai d’abord effectué une vingtaine de prélèvements correspondant à 3 catégories ( le corp, l’environnement ville, et la nature ).
1- Parler pendant 4 minutes
2- Cheveux
3- Avant bras
4- Main sale
5- Air extérieur pendant 20 min
6- Semelle de chaussure
7- Poignée de porte
8- Produit alimentaire ( supermarché )
9- Sol ( bitume )
10- Terre
11- Feuille
12- Mousse
13- Pluie
14- Escargot
15- Fleur
16- Aire de jeux
17- Banc
18- Terminal de paiement
19- Téléphone
20- Air intérieur pendant 20 min