L’histoire du tartan :
°Le mot « tartan » provient du vieux français « tiretaine », désignant un tissu de laine et de lin. En gaélique écossais, le terme « breacan » signifie « tacheté » ou « moucheté », en référence aux motifs colorés du tissu. Le tartan se définit ainsi comme un tissu orné de motifs caractéristiques, formés par l’entrecroisement de bandes horizontales et verticales de différentes couleurs.
°Les premières traces de tartan remontent à l’Age de Fer, vers 3000 av. J.-C. en Chine, où ce tissu ornait les coiffes des statues de jade. Toutefois, c’est en Écosse qu’il acquiert une renommée mondiale, jouant un rôle majeur dans la vie politique et féodale du pays.
Son apparition en Écosse remonte au IIIᵉ ou IVᵉ siècle. Les premiers tissus, confectionnés en laine et teints à l’aide de colorants naturels extraits de plantes locales, reflétaient les ressources disponibles dans les Highlands écossais. Les motifs à carreaux, obtenus par l’entrecroisement de fils de différentes couleurs, existaient déjà, bien que moins élaborés que ceux que nous connaissons aujourd’hui.
°Au XVIᵉ siècle, le tartan commence à être utilisé pour distinguer les différentes régions d’Écosse. Progressivement, chaque clan adopte son propre motif, appelé « sett », permettant d’identifier l’appartenance familiale de celui qui le porte.
Traditionnellement, chaque tartan est unique et porte en lui une signification particulière. Les couleurs utilisées avaient des significations spécifiques : le bleu symbolisait la loyauté et la noblesse, le vert la nature et le rouge le courage ou le sacrifice.
Ces motifs étaient transmis de génération en génération, renforçant le sentiment d’identité et de fierté au sein des clans. Et c’est d’ailleurs dans cette étoffe que sont fabriqués les incontournables kilts.
Voici des exemples :

Très probablement non traditionnel, conçu pour des événements contemporains (comme un mariage) ou des créations modernes.
Gris : Neutralité, calme, dignité (parfois aussi deuil ou mémoire).
Rose : affection, tendresse

Le tartan le plus commun:
Rouge : courage et sacrifice
Noir: sobriété, force
EXPÉRIMENTATIONS :
Dans un avenir où la tradition et la technologie se rejoignent harmonieusement, un retour inattendu mais symbolique au tartan fait son apparition. Ce tissu ancestral, autrefois utilisé pour identifier les clans écossais par des motifs distinctifs, renaît sous une forme évolutive et connectée. Ce nouveau tartan, tout en conservant son esthétique tissée caractéristique, devient bien plus qu’un simple élément vestimentaire ou identitaire : il se transforme en une véritable interface d’identité personnelle. Il serait possible aller voir un tisserands spécialisé pour qu’il nous conçoive un vêtement personnel avec notre tissage à la façon des kilts. Une pièce unique, personnel ou familial.
Hypothèse 1 :
Ce tissu du futur reprend l’idée de la distinction familiale propre au tartan traditionnel, mais l’adapte aux besoins du monde moderne. Chaque motif reste unique, porteur d’une histoire, d’un héritage ou d’un groupe d’appartenance, mais il est désormais associé à une technologie embarquée : une carte électronique, intégrée de manière presque invisible dans la trame du textile. Cette carte contient une puce ou un QR code crypté, scannable via un téléphone.
En scannant cette puce, l’utilisateur est redirigé vers une plateforme sécurisée en ligne où s’affiche une page d’identité complète, personnalisée et interactive. On y découvre des informations personnelles de base de la personne à qui appartient le tissu : nom, prénom, date de naissance ; mais aussi des informations plus large comme des moments marquants et importants de notre vie. Le tissu devient alors un support à la fois esthétique, émotionnel et fonctionnel.
Hypothèse 2 (celle qui est développé) :
Cette expérimentation garde le principe d’une pièce textile permettant la distinction familiale ou personnelle, mais cette fois-ci, à travers les sons, la musique et les bruits. Le textile devient alors un support interactif sonore.
Dans un tissage, on retrouve deux types de fils : les fils de chaîne (verticaux) et les fils de trame (horizontaux). En intégrant un fil conducteur dans la chaîne ou la trame, ce fil peut être connecté à une source d’énergie (comme une batterie ou une alimentation) et à un Arduino, une carte électronique programmable.
L’Arduino est préalablement programmé pour lire et déclencher un fichier audio lorsqu’il reçoit une impulsion électrique — ici, le contact avec le fil conducteur. Ainsi, il suffit de toucher le fil conducteur pour activer le circuit. La musique est alors diffusée par un petit haut-parleur intégrée dans le circuit.
Chaque fil conducteur peut correspondre à un son ou une musique différente, ce qui permet de personnaliser le textile de manière sonore. Pour cela, il est essentiel d’utiliser plusieurs fils conducteurs isolés les uns des autres, afin d’éviter les interférences. Chacun de ces fils est connecté à une sortie différente de l’Arduino, ce qui permet de déclencher plusieurs sons distincts selon le fil touché. Ce système rend le textile non seulement esthétique, mais aussi interactif et porteur d’identité sonore, une forme d’empreinte musicale personnelle ou familiale.

Deux fils conducteurs gris sont placer dans la chaîne, ce qui crée deux circuits différents.

